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Je m’appelle Sylvain, j’ai 21 ans, et du 19 au 27 octobre 2022, j’ai eu la chance de voyager en Arménie grâce à l’OFCI pour participer à une visite d’étude intitulée Civil society – Youth work : the added value. C’était une semaine instaurée par l’organisation Youth Initiative Center (YIC) dans la région Shirak, plus particulièrement à Gyumri, deuxième plus grande ville arménienne en termes de population et d’importance économique. C’était un challenge de me rendre seul dans un pays qui m’était totalement inconnu et pour lequel j’avais, il faut bien l’admettre, certains préjugés. Mais j’ai toujours été attiré par les voyages qui sortent un peu de l’ordinaire, et l’Arménie n’étant généralement pas le premier pays qui vient à l’esprit quand on choisit une destination, c’était l’opportunité parfaite. Pour commencer, j’ai pu découvrir que l’Union européenne (UE), via les programmes Erasmus+, soutient aussi les pays frontaliers non-membres, en l’occurrence l’Arménie. C’est une des premières choses qui sont ressorties dans ce pays : à quel point cette coopération est essentielle pour eux, pour développer des échanges avec l’UE. Étant moi-même engagé dans une association jeunesse que j’ai créée il y a 4 ans, Jeunes d’AIlleurs d’Ici et du Monde (JAIM), ces thématiques d’inclusion et de coopération internationale me parlent tout particulièrement ; et nous travaillons aujourd’hui  pour rester en contact avec les personnes que j’ai rencontrées là-bas. C’est aussi une volonté que j’ai découverte grâce à l’OFCI, avec qui j’espère pouvoir continuer à collaborer !

Le programme de la semaine a été plus qu’intense, avec des workshops tous les jours, entrecoupés de quelques visites, mais il y avait tant à faire et à découvrir ! Pour être honnête, c’était ma première participation à un véritable projet européen, et j’étais un peu stressé à l’idée de passer une semaine avec des inconnus, à travailler sur des thématiques qui me semblaient encore floues à l’époque, comme l’éducation non-formelle ou informelle, les soft skills ou encore les Youthpass, et tout ça en anglais évidemment. Mais en fin de compte, tout se fait très naturellement, et après une demi-journée à faire connaissance, on est prêts à travailler ensemble pour la semaine.

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Durant cette semaine enrichissante, on a aussi eu l’occasion de visiter un monastère typiquement Arménien : le Marmashen. Construit aux alentours du XXe siècle, c’est une œuvre architecturale majeure en Arménie, située à quelques kilomètres de la frontière turque, et très protégée à cause de tensions entre les deux pays.

Les ateliers se sont enchaînés : workshops pour combattre le chômage et mettre en avant le travail avec les jeunes, sur les Youthpass et leur reconnaissance ; ou encore activité de networking pour que nos associations puissent rester en contact et éventuellement collaborer sur des projets. Justement, ce ne sont pas les idées qui manquent là-bas car la YIC est très active à Shirak et dans toute l’Arménie en général (et même ailleurs). Ils nous ont fait visiter le COAF Smart center, centre d’accueil et de formation extrascolaire pour les jeunes de la région : bâtiment complètement équipé avec mini-bus qui transportent gratuitement les jeunes. Nous avons aussi visité deux centres jeunesse : un à Gyumri et un autre à Erevan (capitale de l’Arménie), qui se veulent être un endroit accueillant pour les jeunes qui n’ont pas eu la chance d’avoir une famille stable et une scolarité linéaire. Notre escapade à la capitale a aussi été l’occasion et surtout l’opportunité de rencontrer Artur Martirosyan, un député du ministère de l’Éducation, des sciences, de la culture et du sport.

Pareillement pour les adultes, des associations se battent pour faire respecter les droits de l’Homme en Arménie, comme Helsinki Citizens’ Assembly-Vanadzor. Nous avons pu les rencontrer pour discuter : c’était un moment très poignant et riche en émotions. On réalise  qu’il reste malheureusement beaucoup à faire car les droits de l’Homme sont loin d’être respectés partout, même partiellement. 

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 Malgré la charge de travail, les nombreux moments informels m’ont permis de faire connaissance avec les différents travailleurs jeunesse venus des quatre coins de l’Europe : France, Espagne, Italie, Grèce, Géorgie, Palestin, Ukraine, Chypre, Arménie, Bulgarie, Saint-Martin, Roumanie, Albanie, Croatie, et Autriche. Il y a des moments et surtout des rencontres que je n’oublierai jamais, comme la délégation géorgienne, avec qui je suis devenu très proche : on peut dire que je suis un peu géorgien maintenant (c’est eux qui le disent). En même temps, on a passé six heures dans un taxi arménien pour aller de Tbilissi, capitale de la Géorgie, à Gyumri : ça laisse le temps de faire connaissance. Avant de partir, ils m’ont invité à venir visiter la Géorgie dès que je peux, et moi je les attends en France. C’est donc ça la coopération internationale !

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C’est déjà la fin de la semaine, et c’est avec un mélange de tristesse mais aussi de soulagement (car j’étais très fatigué) que je reprends le taxi direction Tbilissi, avec mes amis géorgiens, pour un dernier moment ensemble, avant de rentrer à Marseille et de rattraper ma semaine manquée à l’université… Mais ce n’est que le début, et je n’ai qu’une hâte, c’est de repartir autre part ! 

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