Le projet Education is the WE’A’PON to change the world s’est déroulé dans le village Grec de Nea Kallikratia à proximité de Thessalonique. Il a réuni pendant une semaine une quarantaine de jeunes issus de sept pays différents (Allemagne, Chypre, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Italie). Les activités de chaque échange de jeunes portent sur un sujet spécifique. Cette fois-ci c’était l’éducation. Le groupe logeait dans un hôtel au centre de la station balnéaire à deux pas de la mer, un contexte très agréable pour organiser les activités à l’extérieur et pour passer du temps en plein air à discuter entre participants.

La semaine avait été planifiée à l’avance, durant un training course en avril, avec un emploi du temps constant d’une journée sur l’autre. Chaque journée se déroulait de la manière suivante : des activités en matinée à partir de 10h, puis une pause déjeuner suivie d’un temps libre et enfin d’autres activités à partir de 16h. Les séances d’activités étaient précédées de 30 minutes d’«energizer» : des petits jeux de réveil et exercices de teambuilding qui nous permettaient de mieux nous connaître. Ainsi, deux fois dans le projet, on a fait un « speed dating ». La première fois, il fallait identifier une histoire mensongère de son rendez-vous entre deux histoires vraies. La deuxième fois, nous avons interagi durant douze rencards de très courte durée qui se déroulait à différentes heures fictives indiqué par l’organisateur de l’activité afin de discuter les sujets avec nos multiples partenaires. Cela nous a permis d’aller un peu plus en profondeur dans la connaissance des autres membres du groupe.

Parmi les différentes activités, il y en avait une qui consistait à construire une carte des stéréotypes sur les pays européens, en équipes composées de membres provenant des différents pays partenaires. C’était l’occasion d’échanger sur les différentes visions en fonction des origines de chacun. Une autre activité consistait à créer un prototype d’école idéale. Nous devions sélectionner les six matières favorites à y enseigner, toujours en équipes internationales. L’enrichissement provenait principalement des regards croisés sur les sujets, chacun ayant un bagage culturel différent. Pendant une autre journée encore, nous avons participé à une autre activité à propos des différentes formes d’éducation (formelle, non formelle, informelle) dont nous avons ensuite mis en scène des avantages et des désavantages par le biais de scénettes. Finalement, l’Erasmusvision Song Contest et un flash mob nous ont permis de mettre en avant notre créativité et de démontrer notre capacité d’une organisation plus autonome.

Si on pense aux différentes compétences que les participants ont développé on peut prendre par exemple le cas de Raphaël qui grâce à ce projet a pu améliorer sa capacité de travailler en équipe internationale. En effet, il faut tenir en compte que chaque participant vient d’un pays spécifique, a parfois des origines étrangères, mais aussi un profil éducatif particulier.  En plus, les activités doivent être réalisées dans un temps limité, souvent une demi-journée. Il faut donc pouvoir répartir les tâches et échanger efficacement. Par contre pour Ivy, ce qui comptait davantage était de se rendre compte de ses capacités et de sortir de sa zone de confort. Auparavant, elle ne se serait jamais vue chanter en duo sur scène ! De plus, les moments informels de discussion étaient très enrichissants puisqu’elle a pu se rendre compte de la diversité des participants au projet.

En dehors des activités, ces moments informels nous permettaient aussi d’échanger et de créer du lien. Nous allions à la plage tous les après-midis. En soirée, des « cultural nights » étaient organisées : chaque pays présentait sa culture, à sa manière : quizz, présentation, en chanson, danse traditionnelle, nourriture, boisson…
Côtoyer des jeunes de cultures différentes permet de beaucoup apprendre, notamment si l’on souhaite ensuite travailler dans un environnement international. Même si l’on peut ressentir une appréhension à partir une semaine avec des inconnus, des tels projets en valent vraiment la peine !